La CACSI (Convention d’AutoConsommation Sans Injection) est une solution mise en place pour les propriétaires de panneaux photovoltaïques souhaitant autoconsommer la totalité de leur production d’électricité. L’autoconsommation solaire est devenue une méthode populaire pour réduire sa facture énergétique tout en participant à la bifurcation écologique. En effet, grâce à la CACSI, les particuliers peuvent bénéficier d’un cadre légal pour l’autoconsommation sans revente du surplus.

Cette convention offre aux particuliers la possibilité d’utiliser l’électricité produite pour leur propre consommation, tout en restant raccordés au réseau électrique. Cet article vous guide à travers les différentes facettes de la CACSI, de son fonctionnement à ses avantages en passant par la déclaration administrative nécessaire à sa mise en place.

Comprendre la CACSI (Convention d'AutoConsommation Sans Injection)

Qu’est-ce que la CACSI et comment fonctionne-t-elle ?

La CACSI, ou Convention d’AutoConsommation Sans Injection, permet aux propriétaires de panneaux photovoltaïques d’utiliser l’électricité qu’ils produisent pour leur propre consommation tout en étant raccordés au réseau public.

Il existe une seule forme d’autoconsommation dans le cadre d’une CACSI : l' Autoconsommation totale : Vous consommez toute l’électricité produite par vos panneaux solaires sans en revendre au réseau. Cela permet une indépendance énergétique accrue, mais ne génère pas de revenus complémentaires.

Au travers de la CACSI, vous déclarez notamment que votre équipement solaire photovoltaïque est conforme aux normes de sécurité et vous permet, en tant que producteur, de pouvoir autoconsommer la totalité de votre production sans valoriser votre surplus. A noter que votre surplus peut être injecté gratuitement sur le réseau, dans la limite d'une puissance installée de 3000Wc maximum.

Les obligations légales pour une CACSI

La CACSI doit faire l'object d'une déclaration en ligne sur le portail du gestionnaire de réseau ENEDIS, et vous permet d'attester de la conformité normative de votre équipement, en particulier que le module AC (panneau + onduleur dont vous êtes équipé) satisfait à la norme électrique adéquate, en particulier la protection dite de découplage, c'est à dire que votre installation solaire peut être arrêtée automatiquement en cas de coupure d'électricité du réseau.

Les avantages de la Convention d'Autoconsommation Sans Injection (CACSI)

L'un des principaux avantages de la CACSI est de permettre l'autoconsommation grâce à vos panneaux photovoltaïques, sans contrainte administative particulière.

Si vous choisissez de revendre le surplus d'électricité que vous ne consommez pas, vous devrez souscrire une CAE. La CAE (Convention d’AutoConsommation avec Injection) s’applique lorsque :

  • votre installation photovoltaïque est raccordée au réseau public,
  • vous consommez une partie de votre production,
  • et vous réinjectez le surplus sur le réseau (que ce soit gratuitement ou via un contrat de vente).

C’est donc la convention à signer avec Enedis pour toute autoconsommation partielle avec injection..cela peut générer des revenus supplémentaires. Le prix de rachat du surplus est fixé par l’État et garantit des revenus stables pendant toute la durée du contrat.

Quels sont les types d'équipements éligibles pour une CACSI ?

A. Équipements de production

Les technologies autorisées sont celles prévues par la norme UTE C15-712-1, à condition d’être raccordées conformément :

  • Installations photovoltaïques (panneaux solaires + onduleur),
  • Micro-cogénération (ex. chaudière micro-cogénération gaz),
  • Éolien domestique,
  • Hydro micro-turbine,

Ou toute autre source d’énergie électrique renouvelable ou locale (dans la limite de 36 kVA). En pratique, 99 % des CACSI concernent le photovoltaïque.

B. Équipements de conversion (onduleurs, micro-onduleurs)

  • Les onduleurs doivent être homologués ENEDIS-PRO-RES-65E (ou NC RfG), donc conformes aux exigences du réseau.
  • Ils doivent être paramétrés pour un fonctionnement en autoconsommation sans injection, souvent via : limitation de puissance ou commande d’arrêt automatique en cas de risque d’injection.

Exemples :

  • Onduleur hybride (capable de gérer production + stockage),
  • Micro-onduleurs “non-injectants” (avec passerelle de mesure réseau),
  • Onduleur connecté à un Energy Management System (HEMS) qui pilote la production en temps réel.

C. Systèmes de stockage (batteries)

Les batteries stationnaires sont autorisées à condition que :

  • elles soient installées derrière le dispositif anti-injection,
  • elles ne puissent jamais réinjecter vers le réseau public,
  • leur onduleur (ou module hybride) bloque la décharge vers Enedis.

Exemple : une batterie comme Sunology STOREY peut être utilisée sous CACSI si le HEMS (ex. STREAM) garantit l’absence d’injection en contrôlant dynamiquement charge et décharge.poutw <300D. Dispositif anti-injection

Élément obligatoire pour toute CACSI :

  • Il empêche tout retour d’énergie vers le réseau public.
  • Il doit être certifié conforme à la norme ENEDIS-PRO-RES-64E ou équivalent,installé par un professionnel qualifié, et paramétré pour couper la production en cas de détection d’injection (seuil souvent à 0 W ± 5 W).

Exemples de dispositifs courants :

  • Relais de découplage (ex. Elgris, Ziehl, Finder),
  • Contrôleur d’énergie externe (ex. Smartfox, Eastron + automate),
  • Fonction native d’onduleur non-injectant.

E. Compteur et raccordement

  • Compteur Linky configuré en “non injection” (registre injection désactivé).
  • Branchement en aval du disjoncteur principal (autoconsommation directe, pas de retour vers le réseau).
  • Pas de stockage virtuel, pas d’export : tout ce qui est produit doit être consommé ou limité localement.

FAQ : Convention CACSI

La CACSI est un accord obligatoire avec Enedis pour toute installation photovoltaïque : reliée au réseau public, sans injection (pas de vente, pas de surplus renvoyé vers le réseau). C’est une démarche simplifiée : pas besoin de contrat d’achat ni de certification d’obligation d’achat (OA). Mais elle reste une convention formelle, car l’installation est physiquement connectée au réseau.

Toute personne disposant d’une installation solaire raccordée au réseau et conforme aux normes peut souscrire une CACSI, qu’elle soit un particulier ou un professionnel.

Pour être éligible à une CACSI, l’installation doit être équipée d’un dispositif de non-injection certifié (tolérance d'injection jusqu'à 3000W). Ce dispositif doit couper instantanément la production dès qu’une injection est détectée. La puissance du raccordement au réseau doit couvrir la puissance de l’installation (puissance souscrite ≥ puissance PV installée). L’installation peut être en monophasé (jusqu’à ~6 kVA) ou en triphasé (jusqu’à 36 kVA). Au delà de 3000Wc de puissance solaire installée, l'obtention d'un visa du Consuel est requise.

La CACSI est bien adaptée pour les personnes qui souhaitent autoconsommer leur énergie solaire à partir d'une station ou kit solaire plug & play à brancher, ou bien d'une installation solaire en toiture.